Pourquoi je porte des semelles orthopédiques sportives ?

Avant de commencer

J’ai réalisé une vidéo avec quelques astuces autour de la foulée pour « protéger ses genoux et articulations ». Dans cet article, je donne des explications sur l’astuce n°1 de cette vidéo « pourquoi je porte des semelles orthopédique ». N’hésitez pas à la regarder avant de lire l’article.

Introduction

Avant de pratiquer sérieusement la course à pied en 2018, j’ai toujours couru de manière très irrégulière. Je réalisais des sorties autour de 10 kilomètres et parfois un peu plus quand je me sentais en forme.

Tout d’abord, je vais vous raconter une anecdote de 2012 qui m’a fait découvrir les semelles orthopédiques sportives. Ensuite, je vous raconterai mon expérience personnelle autour de l’usage de ces semelles ainsi que des anecdotes d’amis coureurs. Je finirais par des éléments de réflexion sur l’évolution de notre posture ainsi qu’une conclusion autour de ces différentes expériences.

Contexte : un « beau samedi de running de 2012 »

En 2012, je courais assez rarement mais je pratiquais régulièrement le roller hockey. Je courais de temps en temps la semaine avec des collègues de travail pendant la pause du midi. Un samedi en fin d’après-midi, je me suis lancé seul pour quelques kilomètres. Je me souviens encore d’un ressenti agréable lors de cette sortie. Après 10 kilomètres, je me sentais en forme. J’ai donc décidé de continuer de courir sans savoir combien de kilomètres j’allais réaliser.

Lors de la montée d’un pont au dessus de l’autoroute, j’ai ressenti une douleur soudaine, vive et intense. Elle se située au niveau du genou gauche sur la partie extérieure. Il me restait un peu plus d’un kilomètre pour rentrer chez moi, la sensation était à la limite du soutenable. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. J’ai marché les derniers mètres pour arriver à mon appartement. J’ai pris un long moment pour monter au 2ème étage de l’immeuble. C’est vraiment à ce moment que j’ai réalisé que j’allais devoir faire une pause sportive. Je jouais régulièrement au roller hockey. J’ai dû arrêter quelques semaines car la douleur était présente encore après plusieurs jours.

Je ne le savais pas encore à ce moment là, je venais de vivre mon tout premier « syndrome de l’essui-glace » ! C’est une inflammation du TFL « muscle Tenseur du Fascia Lata ». Je vais maintenant vous expliquer comment j’ai découvert l’apparition de cette inflammation du tendon.

Mon expérience personnelle

A cette époque, je n’allais que très rarement chez le médecin. Ce n’était vraiment pas un réflexe pour moi à 24 ans. Après une autre sortie de running le mois suivant, la même douleur apparait. Une seconde fois, je décide de faire un arrêt sportif. Je me suis dis à ce moment là : « je ne pourrais plus jamais courir« . Je prends un rendez-vous chez le médecin directement après ce second événement et après tout s’enchaine.

Pour commencer, je réalise une échographie du genou et aucune anomalie n’a été détectée au diagnostique.

Ensuite, j’enchaine avec un IRM et on me découverte une pathologie tendineuse au genou. Je n’ai plus un souvenir très précis de cet événement. Je me souviens que mes nombreuses années de hockey-sur-glace ne m’avaient pas aidé et que le corps s’en souvenait 🙂

Suite à cela, j’ai un rendez-vous chez un rhumatologue à Lille pour un diagnostique plus précis et trouver des solutions. Je fais enfin une découverte positive ! Le spécialiste me rassure? Il m’explique que c’est une pathologie courante dans le monde du running lorsque l’on court de plus gros volume. J’apprends que le corps n’est pas parfait et qu’il n’est pas équilibré pour tout le monde. Il me fait un schéma simplifié de notre squelette et me donne quelques notions : « VARUM » et « VALGUM ».

Il m’explique aussi quelques anecdotes. Je découvre qu’il avait eu dans son passé le même syndrome aussi lors d’une course à pied. Malgré celà, il me raconte qu’il avait déjà réalisé plusieurs « marathons ». Cela me paraissait inaccessible à cette période et surtout avec les douleurs que j’avais ressenti.

Après cet événement, j’ai mon premier rendez-vous chez un podologue spécialiste du sport. Je réalise mes premières semelles orthopédiques en 2012.

Les semelles orthopédiques sportives permettent de rééquilibrer le corps qui n’est pas parfait et sont utilisables pendant les sorties sportives.

Je n’ai couru que très peu entre 2012 et 2018. Je n’ai plus jamais eu de douleur de ce type au genou grâce aux semelles.

En 2018, j’ai pu effectuer mon premier marathon avec succès (3h47). J’ai enchainé en 2019 mon second marathon en 2019 (3h24) avec beaucoup de volumes sans revivre ces douleurs !

Ma problématique était solutionnée.

Aujourd’hui, je réalise tous les 1000 à 1400 kilomètres de nouvelles semelles orthopédiques sportives. Après cela, elles ne sont plus efficaces.

Il vous faut un certificat médical du médecin pour pouvoir être remboursé à 100% d’une paire. C’est une paire maximum par an dans la plupart des mutuelle complémentaire de santé. Le prix d’une paire est aux alentours de 140€.

Quelques anecdotes de coureurs

Depuis ma pratique du running plus intense en 2018, j’ai pu échanger avec de nombreux coureurs. Il est très important d’échanger sur les expériences des autres pour mieux comprendre, expérimenter et progresser.

Je vous raconte une 1ère anecdote. Un ami très sportif s’est fait une fracture de contrainte tibiale (fracture de fatigue). Il a eu un arrêt de 3 mois de course à pied. Après une rencontre chez un posturologue, il s’avère qu’il compensait sur une des deux jambes. Cela était lié à une « mauvaise posture naturelle » (posture légérement penché d’un coté, désaxé). En ajoutant de l’intensité et du volume toutes ces années, le tibia n’a pas « tenu ». Depuis, il a bien repris la course à pied et possède maintenant des semelles orthopédiques sportives pour rééquilibrer son corps. Il a d’ailleurs réalisé un triathlon avec un très bon résultat suite à cet événement.

Je vous raconte une 2ème anecdote. Un ami sportif polyvalent a eu une douleur similaire à celle que j’avais vécu. Cela s’est produit après son premier semi-marathon en course officielle (21km). Après diagnostique, il s’est avéré qu’il avait couru toute la course sur le coté extrême gauche de la rue. Celle-ci n’était pas « droite ». Il a compensé sur un coté et a eu un syndrome essui-glace. Depuis, il a bien repris la course à pied et possède maintenant des semelles orthopédiques sportives. Il a d’ailleurs réalisé un trail de plus de 80km sans douleur au genou.

Je vous raconte une 3ème anecdote. Un ami sportif polyvalent et performant a eu une aponévrosite plantaire (inflammation du facia sous le pied). Les semelles orthopédiques ont permis de faire disparaitre la tendinite après un temps.

Je vous raconte une 4ème anecdote. Un autre ami sportif très polyvalent a eu plusieurs tendinites (muscle soléaire appartenant au mollet). Il a réussi avec l’aide de semelles orthopédiques sportives et plusieurs séances de kiné à ne plus avoir ces douleurs.

J’échange énormément avec de multiples sportifs passionnés. J’ai pu observer de bons résultats liés à l’usage de semelles orthopédiques sportives.

Element de réflexion sur l’évolution de notre posture

Avant de commencer

Si cela vous intéresse, vous pouvez regarder ce documentaire de 50 minutes nommé « Sommes nous fait pour courir ». Cela permets d’avoir quelques éléments de contextes et d’appréhender quelques notions :

Quelques éléments de réflexion

Je vous expose quelques éléments de mes réflexions autour de ce sujet déjà échangé avec de multiples professionnels de santé.

L’Homme est fait pour courir depuis la nuit des temps. A l’origine, les Hommes vivent pied-nu. La modernisation, nos habitudes et les nouveaux modes de consommation ont provoqué un changement majeur dans nos vies. « Nous mettons des chaussures tous les jours. »

En effet, nos corps se sont habitués à des postures et foulées « non naturelles » au quotidien avec l’usage des chaussures. De multiples exemples :

• l’usage de talon plus haut que l’avant du pied avec les talonnettes
• talons aiguille
• les notion de « drop » (je reviendrais plus tard sur plus d’explications)
• les chaussures sportives de hautes technologies

Cela n’est pas naturelle pour le corps humain et nous compensons donc forcément « musculairement » (tendon d’achile, mollet…).

Il n’y a pas du hasard. Les plus grands champions de course à pied au Kenya ou en Ethiopie ont des pieds « forts », musclés naturellement. Ils ont eu dû à leurs conditions de vie difficiles depuis leur jeunesse. (peu de moyen, pas forcément de chaussures, très connecté à la terre à pied nu).

Je reviendrai vers vous dans quelques années sur des expériences d’apprentissage. Je souhaite réaliser avec des chaussures « barefoot » appelé souvent chaussures minimalistes. Cela doit se faire très progressivement et en complément de chaussures « classique ». Pourquoi? Le corps n’est pas habitué et cela pourrait engendrer des blessures dû au manque de certaines zones musculaires.

Reste à chacun de se faire son propre avis sur le sujet.

Conclusion

Le corps humain n’est pas parfait. Les semelles orthopédiques sportives permettent de rééquilibrer le corps et d’éviter de futures blessures. En effet, le corps humain compense toujours quelques parts.

Quand on court avec une douleur, sans se rendre compte, on change des éléments infimes sur sa posture et foulées. Ces changements ont de grandes conséquences sur le corps si l’on ne règle pas le premier de base.

« Des petits changements peuvent avoir de grandes conséquences ».

Il faut prendre conscience que le corps humain n’est pas fait « naturellement » pour porter des chaussures au quoditien. Cependant, nous avons habitué nos muscles et notre corps à porter cela. Il est important de se souvenir de tout cela. La mécanique humaine est complexte et perfectionnée. Le tendon d’Achille permets aux humains de pratiquer la course à pied naturellement.

Je vous ai partagé mon expérience autour des semelles orthopédiques sportives. N’hésitez pas à raconter vos différentes expériences autour de cela pour enrichir l’article. Vous pouvez aussi consulter mon article sur comment calculer l’usure des semelles orthopédiques sportives.